Humainement compréhensible ...


Fidélité à soi : Humainement compréhensible …

L’article suivant explique que cette femme ferait un choix humainement incompréhensible.

Mais je le trouve très compréhensible au contraire, étant donné ses convictions, ses choix de valeurs.
Son mari la prive de son amour, il en a le pouvoir. Elle refuse de renoncer pour sa part aux termes de son serment, elle refuse de lui donner le pouvoir sur elle de la faire changer sur ce choix de vie qu’elle a fait,  de la rabaisser à son niveau à lui, qui rompt son serment.

Elle fait le choix d’être fidèle à elle-même avant tout. Elle refuse de céder à un chantage, de renoncer à son idéal sous prétexte que s’y tenir serait trop dur. Oui, c’est dur. Mais céder et accepter de s’abaisser soi-même est encore plus terrible, encore plus douloureux. Elle refuse d’être putifiée en réalité.

La douleur d’être « pute », la douleur d’être incestuée, est aussi faite, en plus de la douleur du dégout physique, de cette souffrance, d’avoir cédé, d’avoir accepté pour se sauver, pour un minimum de confort de vie,  car les victimes d’inceste deviennent aussi des putes dès lors qu’elles acceptent pour sauver leur peau ..: voilà la cruauté morale qu’elles subissent, voilà la torture morale que le coupable leur inflige. A chaque fois qu’elles cèdent face à la terreur des représailles, elles se sentent un peu plus pute, un peu plus avilies, par leur propre décision. Une part d’elle dit « sauves-toi, tu ne mérites pas la mort, tu ne mérites pas la misère et les coups », une autre part d’elle dit « mais pourquoi acceptes tu ce qui est gerbant, dis non, pars tout de suite », et à chaque fois qu’elle se sauve, elle s’enfonce un peu plus …

Infliger cette torture là, et voir la victime en souffrir, est un des éléments principaux de la jouissance des tortionnaires. Qu’on ne vienne pas me dire que l’acheteur de prostitution ou l’incestueur de jeunes filles n’a pas conscience de faire cela, c’est au contraire ce qu’il aime le plus dans ce qu’il fait : avilir, jouir de voir la souffrance d’être avilie, en plus de jouir de voir la souffrance du dégout physique.

Voilà cette cruauté à laquelle cette femme a le réflexe sain d’échapper, par un simple « non ». Non, moi je suis fidèle à mes choix, à ma foi, je ne renonce pas à mes idéaux, je ne suis pas un chien qu’on séduit avec une friandise, je ne suis pas une pute qui se laisse faire n’importe quoi pour un peu de confort physique. Tu peux me priver de toi , mais pas me faire renoncer à moi.

En faisant cela elle culpabilise son ex-mari : il ne l’a pas volé. Elle laisse possible son retour : pourquoi perdre tout espoir en effet ? Son choix est tout à fait rationnel si l’on considère cette éventualité, certes improbable mais pas impossible.
Elle traite son mari comme s’il était devenu ce qu’il est : un incapable d’aimer. Son mari pourrait être atteint d’une maladie qui l’empêche physiquement de lui faire plaisir, un grand blessé, grand handicapé, il pourrait être atteint d’une maladie mentale qui l’empêche de lui parler, un alzheimer par exemple. Dans ces cas, elle aurait été fidèle, malgré la souffrance et la solitude.  Ici , face à son choix à lui de se rendre incapable, elle agit de même, elle le traite comme un malade, « malade de l’âme » en fait qu’il est, du point de vue de son serment antérieur à lui-même ...



Marie-Claire GERMAIN Un de perdu… Dieu de retrouvé
Voici le témoignage émouvant et sincère d'une épouse divorcée qui a choisi la fidélité à son mariage. L'auteur nous raconte son parcours: la douleur de la séparation, les pressions de lentourage pour « refaire » sa vie et enfin, la plongée dans l'amour de Dieu qui donne la grâce de pardonner et de rester fidèle.
Dans ce livre, Marie-Claire Germain évoque son histoire avec pudeur. Elle parle du cheminement de ceux et de celles qui ont décidé de rester fidèles au conjoint dont ils sont séparés.
Sans cacher sa souffrance, elle montre combien cette fidélité, humainement incompréhensible, manifeste la présence de Dieu au cœur du mariage. 
   
"Le divorce est une plaie, le mariage chrétien une force. 

À aucun instant depuis toutes ces années, je n’ai regretté d’avoir été mariée, de l’avoir été à celui que j’ai choisi une fois pour toutes en renonçant à tous les autres, et pour toujours… et pourtant ma vie a sa croix."

le Pacte

http://youtu.be/Z_p6MRsEaS8
  Michel Onfray

Il parait que je serais "réac" ... 
il est vrai que je trouve ce genre de comportement parfaitement dégoutant , 
"marionnettes manipulées" "sombrant dans de lourdes dépressions" " nous avions esquivé : comment le tiers ..."
c'est moche, glacé, sans amour, cruel, cynique ... qu'on ne vienne pas me dire que ces grosses têtes étaient incapables de se demander quelles conséquences affectives avait leur conduite ni de voir que "le tiers" souffrait ... je n'y crois pas une seconde.


http://www.lexpress.fr/culture/livre/ce-qu-on-n-ose-pas-voir-sur-beauvoir_822547.html
SIMONE DE BEAUVOIR

Au coeur de la polémique, la ribambelle d'amant(e) s de passage du couple. On le sait, en 1929, Sartre et Beauvoir scellent un pacte sentimental plutôt original: parallèlement à leur "amour nécessaire", ils demeureront libres de s'adonner à des "amours contingentes". Audace folle pour une jeune bourgeoise à particule des années 1920. Le pacte est prévu pour deux ans. Il durera un demi-siècle, jusqu'à la mort de Sartre, en 1980. Amants - Bost, Arthur Koestler, Nelson Algren pour Beauvoir - et amantes - Wanda Kosakiewicz,Michelle Vian, Dolorès Vanetti pour Sartre - se succéderont, sans parler des jeunes femmes qui furent alternativement ou simultanément amantes de l'auteur des Mots et du Castor, qui refusera mordicus d'avouer sa bisexualité jusqu'à sa mort, malgré ses exigences de "transparence". Seul problème de ce vibrionnant ballet galant, révélé par les correspondances posthumes du couple et l'enquête de Hazel Rowley: amants et amantes de passage furent souvent des marionnettes manipulées par Beauvoir, qui craignait plus que tout de perdre le "Petit Homme" (Sartre). DansL'Invitée, transposition romanesque de l'un de ces trios, "Beauvoir" finit même par tuer sa rivale. Et, on le sait aujourd'hui, plus d'un de ces partenaires très "contingents" de nos Valmont et Merteuil de Saint-Germain-des-Prés sombrèrent dans de lourdes dépressions, comme l'a révélé, en 1993, Bianca Lamblin dans ses Mémoires d'une jeune fille dérangée. "Il y a une question que nous avions étourdiment esquivée: comment le tiers s'accommoderait-il de notre arrangement?" remarquera un Castor pas vraiment rongé par le remords...


Bianca Bienenfeld est, à 17 ans, avec sa professeure de philosophie, Simone de Beauvoir, et le concubin de celle-ci, Jean-Paul Sartre, le troisième élément d'un trio (triangle), le trio de Paris, qui fait suite au trio de Rouen, constitué par le couple avec une autre jeune élève de philosophie de Simone de Beauvoir, Olga Kasakiewicz. Abus d'autorité ? Détournement ? Perversité ? 
Simone de Beauvoir, la "femme libérée", l'aristo-bourgeoise "affranchie", était-elle bien l'esclave pourvoyeuse de chaires fraîches de son "maître" macho ?
Professeure agrégée de philosophie Bianca Bienenfeld, épouse Lamblin, est l'auteure de Mémoires d'une jeune fille dérangée, Balland, Paris, 1993.
1 
Je me rends compte à présent que j'ai été victime des impulsions donjuanesques de Sartre et de la protection ambivalente et louche que leur accordait le Castor (notedt, Simone de Beauvoir). J'étais entrée dans un monde de relations complexes qui entraînaient des imbroglios lamentables, des calculs minables, de constants mensonges entre lesquels ils veillaient attentivement à ne pas s'embrouiller. 
J'ai découvert que Simone de Beauvoir puisait dans ses classes de jeunes filles une chair fraîche à laquelle elle goûtait avant de la refiler, ou faut-il dire plus grossièrement encore, de la rabattre sur Sartre. 
Tel est, en tout cas, le schéma selon lequel on peut comprendre aussi bien l'histoire d'Olga Kosakievicz que la mienne. Leur perversité était soigneusement cachée sous les dehors bonasses de Sartre et les apparences de sérieux et d'austérité du Castor. En fait, ils rejouaient avec vulgarité le modèle littéraire des Liaisons dangereuses. 
Mémoires d'une jeune fille dérangée, p.
2 
Puis Simone me raconta son combat pour vaincre les préjugés de son milieu et obtenir le droit de faire des études supérieures, et enfin sa rencontre avec un groupe de normaliens: Herbaud, Sartre et Nizan. Pour clore ce récit, comme en un final habilement préparé, elle me dit: « Celui qui était le plus laid, le plus sale, mais aussi le plus gentil et suprêmement intelligent, c'était Sartre. » Et je sus immédiatement qu'il était l'amour de sa vie. 
Elle m'exposa quel genre de relations existaient entre eux: pas de mariage, surtout pas de mariage; pas d'enfants, c'est trop absorbant. Vivre chacun de son côté, avoir des aventures sentimentales et sexuelles : leur seule promesse était de tout se raconter, de ne jamais se mentir. En résumé, une liberté totale dans une transparence parfaite. Programme ambitieux! Ils voulaient avant tout vivre une existence riche de voyages, de rencontres, d'études et d'échanges entre gens intelligents, une vie où l'on pourrait donner sa mesure et peut-être atteindre une renommée capable de transmettre une pensée neuve aux générations futures. 
Ibidem, pp. 32-33
3 
« Sartre se plaisait dans la compagnie des femmes, qu'il trouvait moins comiques que les hommes; il n'entendait pas, à vingt-trois ans, renoncer pour toujours à leur séduisante diversité. Entre nous il s'agit d'un amour nécessaire: il convient que nous connaissions aussi des amours contingentes », écrit Simone de Beauvoir dans la Force de l'âge. Ainsi apparaît-il, par-delà ce jargon philosophique, qu'en cette première phase de leurs rapports, c'est bien Sartre qui, animé d'un besoin irrépressible de conquêtes féminines, avait imposé au Castor ce pacte qui, si l'on y réfléchit, ne diffère du comportement habituel des hommes mariés, bourgeois ou ouvriers, que par un point important: l'engagement de tout raconter à l'autre des « amours contingentes ». 
Un second point le rendait original, c'est la réciprocité: du moment que le Castor lui laissait toute liberté, qu'importait à Sartre de savoir qu'elle, de son côté, s'abandonnait à des épanchements amoureux? Au contraire, c'était pour lui une sécurité, un gage de sa propre liberté. D'ailleurs, il profita bien plus tôt et plus souvent qu'elle de cette permission. 
Ce qui m'apparut, dans le temps où je fis leur connaissance, comme un pacte inédit, mais qui avait un fondement de réciprocité et d'égalité, s'est révélé à moi, bien plus tard, comme un « truc» inventé par Sartre pour satisfaire ses besoins de conquête, et que Simone de Beauvoir avait été contrainte d'accepter. Toute la justification philosophique élaborée sur ce thème cachait une espèce de chantage: « C'est à prendre ou à laisser! » Et puis, avec de beaux discours, que ne peut-on obtenir? Sur ce chapitre, Sartre était imbattable. Castor avait peut-être été sa première dupe. 
Ibidem, pp. 38-39
4 
C'est de ce contact à la fois montagnard et philosophique que datent mes relations avec Sartre. Dès ce moment, il me fit une cour assidue et nous commençâmes à sortir ensemble. 
J'avais un peu plus de dix-sept ans et lui en avait trente-quatre. A l'époque, j'avais trouvé tout naturel qu'il me recherchât et n'y avais pas vu malice. Aujourd'hui, je peux mieux comprendre la manœuvre: il y avait une véritable complicité de la part du Castor qui n'ignorait pas le besoin de conquêtes de son compagnon. Si elle avait voulu m'éviter d'être l'objet des entreprises de Sartre, elle ne m'aurait pas tout d'abord envoyée au café des Mousquetaires, ensuite elle n'aurait pas combiné la rencontre de Megève. 
Ce que je pense maintenant, c'est que non seulement elle admettait que Sartre s'éprenne de très jeunes filles, mais qu'elle lui faisait connaître certaines d'entre elles. Je pense que déjà il s'éloignait d'elle, tout au moins du point de vue sexuel, et qu'ainsi elle créait avec lui un autre lien, par procuration. Par là elle imaginait pouvoir contrôler la nouvelle relation amoureuse de son panenaire, trouvant de la sorte une espèce de compromis entre les termes de leur pacte - accepter une totale liberté sur le plan amoureux - et son inquiétude latente. 
Ibidem, pp. 49-50
5 
Au mois de février 1940, Castor (Beauvoir), qui paraît avoir changé de ton, relate une grande conversation que nous avons eue au Hoggar: « Il faut dire qu'elle était émouvante, toute contenue et grave, appliquée et silencieuse, me souriant de temps en temps et de temps en temps retenant ses larmes - elle était belle, d'ailleurs, hier. Ça m'a fait vache de penser au coup qui allait lui tomber sur la tête... » 
En effet, vers la fin du mois, sans aucun préavis je reçus brusquement la lettre de Sartre m'annonçant que tout était fini entre lui et moi. Aucune raison valable n'était donnée. Le seul argument évoqué était que l'éloignement avait « desséché» ses sentiments (mais ni ceux pour le Castor, bien entendu, ni ceux pour Wanda n'avaient subi le même triste sort). 
Le choc a été d'autant plus rude qu'il était totalement inattendu: toutes les lettres précédentes étaient chaleureuses, tendres, amoureuses. Rien ne s'était passé entre nous qui pût me faire prévoir une rupture si soudaine. J'étais complètement désemparée, je ne comprenais pas. Très vite, cependant, à mon chagrin se mêla une blessure d'amour-propre: je sentis comme une gifle, quelque chose qui non seulement fait mal, mais qui humilie. Je me demandais quelle valeur il fallait accorder à toutes les lettres d'amour que j'avais reçues semaine après semaine, l'une d'elles trois jours auparavant, si en un instant l'amour pouvait être dissipé comme un mauvais rêve. 
Je compris que les prétendus sentiments de Sartre envers moi n'étaient que du vent, que des mots, une lamentable comédie. Mais pourquoi avait-il jugé bon de me jouer cette comédie? J'étais atteinte dans ma dignité comme s'il m'avait prise pour une putain, à qui suffisent les simulacres de l'amour. 
Ibidem, pp. 79-80
6 
Mes parents, il faut le savoir, étaient absolument irréligieux, décidément athés; ils avaient milité dans des groupes de Juifs socialistes dans leur jeunesse en Pologne, et n'éprouvaient que méfiance envers les synagogues et les rabbins. 
En France, je n'avais aucun contact avec le judaïsme traditionnel, sauf lorsque j'allais voir mes grand-mères. Avec ma grand-mère paternelle, je tentais de communiquer en polonais: chez elle, j'avais vu les préparatifs du shabbat, les jolies bougies sur le manteau de la cheminée, mais, comme font les enfants, je ne m'interrogeais pas, je ne connaissais pas la signification de ce rituel. Mon autre grand-mère (qui était en même temps celle de Georges Perec) tenait une toute petite épicerie à Belleville, je la voyais peu, toujours dans sa boutique où l'on ne parlait que le yiddish auquel je n'entendais goutte. 
De toute mon enfance je suis peut-être allée deux fois dans une synagogue, lors du mariage de mes tantes. C'est dire que la qualité de Juive ne pouvait avoir pour moi qu'un sens extérieur, presque étrange. En conformité avec l'éducation que j'avais reçue, mon attitude constante était de me sentir indiscernable des autres enfants. 
Ainsi s'explique la violence extrême de ma réaction aux propos de M. Perrault: comme je ne donnais pas de sens clair à l'identité juive que l'on m'appliquait de l'extérieur, s'il refusait de me reconnaître comme Française, il me dépouillait de ce que je considérais comme mes vraies racines et me laissait nue et sans défense devant les hitlériens. 
Ibidem, pp. 100-101
7 
A présent, le triangle était totalement brisé. J'étais lamentablement larguée, et cette double exécution se passait en 1940. A l'effondrement du pays sous le poids de l'armée hitlérienne, à la soumission abjecte des autorités de Vichy aux lois nazies, répondait, sur le plan personnel, une tentative délibérée de m'anéantir moralement. 
Ce que je peux dire, maintenant que tant d'années sont passées sur cette blessure, c'est qu'en dépit des apparences, en dépit de la faculté que j'avais à me « rétablir » et de construire une existence nouvelle, j'ai porté toute ma vie le poids de cet abandon. Pour décrire ce qui s'est passé en moi en ces circonstances, je ne peux que me servir de l'image d'un homme qui se noie: il s'accroche à une planche et réussit par miracle à survivre. De même, malgré mon désespoir réel, je me suis instinctivement cramponnée à la vie, et j'ai réussi à ne pas sombrer corps et biens. 
Ibidem, p. 107
8 
Nous nous sommes mariés (Bianca Bienenfeld et Bernard Lamblin), sans cérémonie, le 12 février 1941 à la mairie du 16e arrondissement. En sortant du restaurant où nous avions fêté l'événement, nous avons vu défiler une escouade de soldats allemands qui chantaient sur un rythme martial. Sombre présage. 
Puis nous nous sommes remis au travail, car nous devions passer certains certificats, qui avaient été retardés. C'est seulement après avoir réussi nos examens que nous sommes partis nous reposer au Pays basque. Nous étions épuisés, mais heureux d'être ensemble, de nous promener le long des plages désertes ou dans les collines. 
Cependant, la réaction à tout ce que je venais de vivre s'abattit sur moi brutalement, et je fis une véritable dépression. Tous les soirs, avant de m'endormir, je pleurais longuement. Je ne pouvais empêcher ces sanglots, tout en me rendant compte qu'ils devaient blesser Bernard. Mais il était si compatissant, si tendre et si doux que sa seule présence me réconfortait: je vis que je pouvais compter sur lui. J'allais voir un médecin qui tenta de me soigner en me faisant des piqûres. 
N'empêche que ce n'était pas un début de vie commune très encourageant: il fallut à Bernard tout son amour et sa générosité pour l'accepter. 
Ibidem, pp. 112-113
9 
La vie pendant l'Occupation était faite de toutes sortes de sentiments, d'émotions: l'angoisse, l'oubli, l'horreur, le comique, le burlesque, tout se mélangeait. Un jour où nous nous promenions, Bernard et moi, sur les Grands Boulevards, nous regardions une vitrine lorsque tout à coup quelqu'un frappa sur l'épaule de Bernard: nous nous retournâmes pour nous trouver face à Simone Kamenker, une de ses amies, celle qui deviendra plus tard Simone Signoret. 
Voyant que je n'avais pas d'étoile sur ma veste (elle non plus d'ailleurs !), elle s'exclama à voix haute: « Mais tu ne devrais pas te promener comme cela, c'est très dangereux, très risqué! » Nous lui avons fait signe de se taire et rapidement avons pris la fuite. Il eût suffi qu'un milicien, un simple dénonciateur (il n'en manquait pas alors) ou un Allemand zélé se soit trouvé là pour que je finisse ma vie dans un camp. 
Ibidem, p. 118
10 
Pour finir ces évocations, je veux encore raconter comment, un jour, vers la fin de sa vie, Simone de Beauvoir me posa l'ultime question: « Que penses- tu, en fin de compte, de notre amitié, de toute notre histoire?» 
Après avoir réfléchi un moment, je lui ai répondu: « Il est vrai que vous m'avez fait beaucoup de mal, que j'ai beaucoup souffert par vous, que mon équilibre mental a failli être détruit, que ma vie entière en a été empoisonnée, mais il est non moins vrai que sans vous je ne serais pas devenue ce que je suis. Vous m'avez donné d'abord la philosophie, et aussi une plus large ouverture sur le monde, ouverture que je n'aurais sans doute pas eue de moi-même. Dès lors, le bien et le mal s'équilibrent. » 
J'avais parlé spontanément, avec sincérité. Simone de Beauvoir me serra les mains avec effusion, des larmes plein les yeux. Un grand poids de remords était enfin tombé de ses épaules.
Pourtant, lorsque, quatre ans après sa mort, j'ai lu les Lettres à Sartre et le Journal de guerre, lorsque, après avoir décidé de rédiger ma version des faits, je réfléchis à mes propos d'alors, je me rendis compte que ma réponse était encore enveloppée dans cette brume dont mon esprit était toujours nimbé et ne pouvait donc contenir qu'une vérité tronquée. 
Sans doute aussi la mort de Simone de Beauvoir m' avait-elle libérée. Par-delà la mort, elle m'avait envoyé cet ultime message: j'avais reçu en plein visage la figure de sa vérité et de la vérité de nos rapports anciens. 
Mes yeux étaient enfin dessillés. Sartre et Simone de Beauvoir ne m'ont fait, finalement, que du mal. 
Ibidem, pp. 207-207
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PUSSY RIOT : LA RUSSIE ET LA LAICITÉ PIÉGÉES PAR LES PORNOCRATES.

   "История Аси Клячинойкоторая любиладане вышла замуж" (1966)























La Russie vient de tomber dans un piège grossier en condamnant trois jeunes femmes, liées à un groupe porno,  à de la prison pour un acte de « blasphème ».  Un  piège très dangereux pour elle et pour nous, un piège dont la pornographie et le sexisme « occidental » ont été les principaux outils.   Sauf autre décision en appel, pendant deux ans, ou jusqu’à leur probable libération par grâce, la Russie sera présentée comme une dictature abominable où l’OTAN devrait intervenir au plus vite, et les militants musulmans pourront clamer que tout acte de blasphème mérite la Déportation.

DES FEMINISTES BIEN SEXISTES

Comme le groupe « Femen », les « Pussy Riot » sont un groupe de femmes russes ayant choisi un nom non pas russe mais « international » et un mode de communication pornographique : « Pussy » en argot anglais signifie « minou », « chatte », vulve, vagin, et « riot » signifie « émeute », soit  « émeute de minou », accompagnée de «  Femen » toutes au physique de mannequin,  et constamment les seins en l’air, qui ont les moyens de voyager en Europe pour manifester ...  http://elisseievna-blog.blogspot.fr/2012/08/filles-aux-seins-nus-et-pussy-riots.html

Pour soit-disant soutenir les trois jeunes femmes de Pussy Riot, le matin du jour où devait être rendu le verdict, le groupe Femen a jugé bon d’abattre un monument à la mémoire  des victimes du NKVD de 1930 à 1950, la Croix du Souvenir, à Kiev, autrement dit, de s’attaquer à deux éléments des plus « sacrés » en Russie d’aujourd’hui : la mémoire des victimes du stalinisme, dont les croyants, et la croix.  (http://www.segodnya.ua/regions/kiev/Protiv-aktivistok-FEMEN-vozbudili-delo-za-snos-kresta-nad-Maydanom.html )

Les Pussy Riot sont liées au groupe d’étudiant nommé d’un nom russe lui « Voina », « Guerre », dont deux des faits d’armes sont les suivants . Au Musée d’histoire naturelle ( http://plucer.livejournal.com/55710.html ) : avoir pratiqué une orgie dans un musée, avec photos montrant uniquement des positions sexuelles où les femmes, dont une femme enceinte, subissent des actes sexuels dans la position des femelles animales ou mises au service du plaisir masculin uniquement, devenant réceptacle de ce qui n’est plus que déjection, autrement dit, uniquement dans des positions dégradantes et pouvant être physiquement écoeurantes. Dans un magasin public, avoir montré une des jeunes femmes de Pussy Riot, faisant entrer un poulet dans son sexe, devant des petits enfants, puis ressortant du magasin, en tenant le poulet toujours dans le vagin. (http://nataly-lenskaya.livejournal.com/348825.html). Et d’autres : « se montrer en public nu et couvert de cafards, l’attaque à l’urine sur des policiers ou encore de tenter d’embrasser sur la bouche des représentants de l’ordre du même sexe. dessiner à la peinture des penis géants sur les routes ou encore la destruction de véhicules de  police.  « http://fr.rian.ru/tribune/20120808/195607508.html.

Ces groupes sont présentés comme féministes et laiques. En réalité ils ont un message très sexiste.  Curieusement les « militantes » ont toutes un corps de rêve. Cette beauté est un bonheur pour les femmes qui l’ont naturellement, mais l’imposition de cette norme à toutes les femmes a des effets  néfastes pour la santé des femmes. Que font les Femen des militantes moins belles : elles les excluent ? Elles ont le temps et l’argent de voyager un peu partout. Elles se prêtent à la pornographie la plus sexiste qui soit …

J’appelle pornographie sexiste, les représentations montrant des femmes uniquement dans les positions dégradantes ci-dessus,  ce qui aboutit à présenter la dégradation des femmes au rang de femelle animale ou de servante du plaisir masculin malgré leur dégout éventuel, comme une NORME valable, comme un bien. Le sexisme consiste à présenter l’infériorité des femmes comme normale et naturelle. La pornographie consiste à présenter des actes sexuels où contrairement à l’érotisme, l’un des partenaires, au lieu d’être mis en valeur car aimé, est dévalorisé. La pornographie est sexiste quand c’est la femme, le féminin qui est ainsi rabaissé. La pornographie est du proxénétisme quand elle emploie des actrices et acteurs réels pour sa production, ces acteurs vendant l’exhibition d’un acte sexuel aux acheteurs. 

Les Femen sont présentées comme solidaires des Pussy Riot, alors que la destruction de la  Croix du Souvenir qu’elles ont commise à Kiev ne pouvait qu’inciter les juges à plus de sévérité et non à la clémence.


UNE POLITIQUE BIEN AMERICAINE



Quel emblème choisissent elles pour manifester ?  Le drapeau violet montrant un poing levé, semblable à celui du groupe serbe anti-Milosevic « OTPOR », financé par … la fondation de George Soros (http://www.facebook.com/iv.bataj).  Ceci rappelle le lien entre le militant russe gay Alekseev et le militant français « pro-diversité » Louis-George Tin, (venu à Moscou lors de la Gay Pride) qui ont  manifesté d’un commun accord en France, devant l’Ambassade de  Russie, avec Act-up, sans demander l’autorisation de manifester, ce qui ne pouvait que provoquer une réaction de la police qui les a arrêtés.
Louis-George Tin est un des fondateurs du CRAN (http://yagg.com/2011/11/23/louis-georges-tin-est-elu-president-du-conseil-representatif-des-associations-noires/) , que l’on peut voir en compagnie de Randiane Peccoud, (http://village.grioo.com/album.php?uid=3&gid=859&n=7#photobegin ) organisatrice pour les USA  d’activité destinées aux jeunes leaders de la « diversité », dont le programme des « visiteurs internationaux,   http://www.liberation.fr/monde/01012298482-l-amerique-prend-ses-quartiers.
Ce même article rappelle la politique des USA à l’égard des « diversités » : « Parmi les nombreux échanges et séjours que propose l’ambassade américaine, le Programme des visiteurs internationaux est l’un des plus connus. Chaque année, une trentaine de personnes considérées comme des leaders de demain sont invitées trois semaines aux Etats-Unis pour un séjour de découverte monté en fonction des centres d’intérêt de l’intéressé. Ces séjours, organisés et payés par le Département d’Etat, existent depuis soixante-dix ans.. L’an dernier, un tiers des 30 visiteurs internationaux français était issu des banlieues ou de la diversité. »  «  Le jeune ambassadeur américain, Charles Rivkin, multiplie visites de terrain et invitations. Depuis son arrivée, il y a quatorze mois, il s’est rendu en Seine-Saint-Denis, à La Courneuve, à Bondy (avec l’acteur Samuel L. Jackson) et à Villiers-le-Bel. Il reçoit régulièrement, dans sa résidence, l’élite française de la diversité. ».

Malika Sorel s’était indigné de cette ingérence des USA dans la politique française, tout en désarmorçant tout de accusation de complotisme, puisque cette politique est publique et fièrement revendiquée : http://www.malikasorel.fr/archive/2011/07/21/l-inacceptable-ingerence-americaine.html … Malika Sorel cite le rapport de l’ambassadeur  Charles Rivin sur cette politique “Minority Engagement Strategy” : «  l’ambassade de Paris a créé une stratégie d’engagement pour les minorités qui englobe, entre autres groupes, les populations musulmanes françaises … Nous focaliserons notre discours sur le problème des discriminations. Lorsque nous nous exprimerons en public sur la communauté des démocraties, nous mettrons en avant, parmi les qualités de la démocratie … l’importance d’une représentation politique fidèle … Lancer une campagne de sensibilisation agressive vers les jeunes … En pesant fortement sur les médias…  nous.. développerons des moyens supplémentaires pour influencer la jeunesse française…En s’appuyant sur notre travail avec les deux sites Web de premier plan axés vers les jeunes musulmans de langue française – oumma.fr et saphirnews.com –, nous soutiendrons, formerons et nous investirons dans des médias et des militants politiques qui partagent nos valeurs.. ». Elle commente «  Le peuple américain tolérerait-il une telle ingérence dans sa politique intérieure ? Non, et c’est bien normal, compréhensible et respectable. Pourquoi acceptons-nous cette ingérence ? Notez le caractère incroyablement insolent de l’entreprise : on agit de manière décomplexée, au vu et au su de tous. »

Pourtant quand la Russie ose demander aux associations de déposer des comptes indiquant leurs financements national et étranger, elle est présentée comme une dictature (alors qu’en France également les associations doivent publier leurs comptes)  http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/07/21/97001-20120721FILWWW00219-russie-les-ong-agents-de-l-etranger.php ...

LE PIEGE OU TOMBENT RUSSES  ET FEMINISTES

Tout ceci concorde pour accréditer l’idée d’une « utilité » pour les adversaires de la Russie, sinon d’une manipulation.  Ces groupes sont utiles ou utilisés contre la Russie, comme d’autres acteurs des « Révolutions orange ». A moins d’une investigation sérieuse sur le financement et autres liens de toutes ces manifestations,  il n’est pas possible de savoir le rôle exact d’ONG et donc d’Etat étrangers dans ces évènements, il y a suffisamment d’idiots en Russie pour s’intoxiquer tous seuls, mais dans tous les cas, il est révoltant de voir que le thème du  féminisme et de celui de la laicité est récupéré pour cela, alors que ces évènements vont à l’encontre des objectifs du féminisme et de la laicité.

Toutes les féministes ou presque tombent ici dans le piège, on leur présente ces groupes comme féministes … elles négligent de se renseigner et ne savent pas qu’ils sont sexistes.

Des défenseurs de l’orthodoxie ne manquent pas de tomber dans le piège de la répression du blasphème, tel ce russe expliquant que l’acte des Pussy Riot doit être punies comme devraient l’être l’acte de ceux qui ont déposé une tête de porc devant une mosquée à Montauban. Ils oublient que la répression de l’opposition à l’islam mènera à la persécution des chrétiens. Il est normal par contre que les Orthodoxes protestent contre  ce qui heurtent leurs sentiments, comme les Catholiques l’ont fait ici, et la grande manifestation qui a eu lieu après l’épisode de l’Eglise Saint sauveur, qui suivait aussi plusieurs actes de destruction d’icônes dans des églises russes, a montré l’ampleur de ce sentiment. Les Pussy Riot ont d’ailleurs dit leur regret à ce sujet-là.

Quant à bien des « libéraux/libertaires » ici, soit disant « anti-intégristes islamiques », amateurs de « consommation sexuelle » et de pornographie , ils ne manquent pas de tomber dans le piège du sexisme, qui saborde les droits humains.  Le sexisme saborde la notion de droits humains parce que la base de cette notion est l’égalité en liberté, en dignité et en droit de toute personne humaine, autrement dit le contraire du sexisme. Il le saborde encore, parce que ce qui révolte quantité de musulman-e-s et les attache paradoxalement à l’islam(isme), c’est précisément le sexisme à l’occidentale.

Parmi les élements montrant qu’il existe manifestement une convergence entre des mouvements soit-disant d’émancipation « diversitaire » et une politique pro-islam, une récupération de ces mouvements dans leur version la plus « provoc » pour une politique pro-islam, citons le reproche de « nationalisme homo » fait aux homosexuel-les critiques de l’islam. Devant les attaques de plus en plus graves contre les homosexuels, du fait de l’influence de l’idéologie de légitimation de la violence et de la haine des homosexuels du droit islamique, certains homos se rebiffent. Pour couper à la racine le mauvais effet comme pourrait faire une critique de cette idéologie par les défenseurs des homosexuel-les,  une campagne vigoureuse a déjà été lancée, pour « stigmatiser »,  comme on dit, ce qui est appelé le « nationalisme gay », l’ « homonationalisme » pour reprendre le titre du livre américain consacré à ce sujet par Jasbir K. Puar , ( Terrorist Assemblages: Homonationalism in Queer Times (Duke University Press 2007),   Professeur du département de de Women’s and Gender Studies à la Rutgers School ( http://www.lemonde.fr/culture/article/2012/06/28/le-nouveau-nationalisme-est-il-gay_1726290_3246.htmlhttp://womens-studies.rutgers.edu/faculty/core-faculty/143-jasbir-puarEn France, cet « homonationalisme » est dénoncé par … Didier Lestrade, (Pourquoi les gays sont passés à droite (Seuil, 144 p., 14,70 €), Didier Lestrade, cofondateur d'Act Up-Paris, qui écrit notamment : "Tous mes amis ou presque confessent une gêne grandissante vis-à-vis de la banlieue, des Arabes et des Noirs.").

Je rappelle l’idéologie à la fois punitive et vengeresse, (c’est-à-dire deux choses que j’abomine, deux choses doublement réprouvable moralement selon moi), de cet homme, qui ose écrire : (Act Up, une histoire. Ed. Denoël ) :   «À Act Up, le concept de punition est devenu en soi une forme d’art » «La vengeance est un principe d'Act Up. Lorsque nous zappons un ministre, ce n'est pas pour faire pression, mais par rétorsion parce que l'on sait à l'avance qu'il ne va pas faire ce qu'on attend de lui.». Ces deux principes sont ceux qui permettent et justifient tous les régimes de terreur et de totalitarisme …

Enfin, à propos de cette affaire, qui arrive comme par hasard dans un climat de tension entre Russie et Occident à propos de la Syrie,  il faut parler d’un vrai racisme anti-Russe et anti-ukrainien qui est utilisé encore une fois.  Les Russes seraient des êtres frustres incapables d’humanité, de tolérance ou même de propreté … voilà l’image colportée. Je dis « encore » car cette représentation-là apparait dans une longue série de papiers sur la Russie. Deux exemples seulement.  Au sujet de la Syrie, la position russe est caricaturée, à lire par contre un article d’un géopoliticien qui explique lui toutes les bonnes raisons de l’attitude russe : http://www.atlantico.fr/decryptage/pourquoi-gauche-droite-francaise-comprennent-position-russe-en-syrie-philippe-migault-449206.html?page=0%2C0 .  Deuxième exemple, à la télévision française : dans une série de France 2(« Fais pas ci fais pas ça » épisode 10 saison 1), une jeune ukrainienne est représentée durant tout un épisode comme sale corporellement, gloutonne, sentant très mauvais, vomissant partout, dangereuse pour les enfants dont elle est sensée être jeune fille au pair, et tout cela, n’a suscité aucune réaction de personne … http://elisseievna.blogspot.fr/2011/08/racisme-anti-ukrainien.html alors que la présentation faite par la chaine est la suivante : « c'est aujourd'hui qu'arrive Irina, la jeune fille au pair russe que Denis a trouvé sur internet. Mais voilà Irina ne correspond pas du tout à la photo, Irina est un monstre qui semble ne pas connaître l'existence du savon. Résultat les enfants refusent de l'approcher et les Bouley ne savent plus comment s'en débarrasser."

PRISONNIERES D’OPINION, OUI MAIS PAS D’UNE DICTATURE SAUVAGE

Pour un quart d’heure d’occupation de l’Eglise du Christ Sauveur, le maximum que mériteraient les Pussy Riot est une amende du niveau des amendes pour infraction à la circulation. Effectivement, elles sont actuellement des prisonnières d’opinion, car l’emprisonnement est disproportionné à leur acte. Mais la peine maximale encourue en Russie pour ce « hooliganisme par haine religieuse » soit 7 ans, ne dépasse pas de beaucoup la peine encourue en France pour « incitation à la haine à raison de l’appartenance à une religion » soit 5 ans.

Et de là à présenter la Russie comme revenue au temps de Staline et les Russes au niveau de l’inquisition … Je vous suggère d’écouter ce débat et de voir toutes celles que j’ai affichée sur mon blog : http://www.france24.com/fr/20120809debat-Russie-Vladimir-Poutine-Liberte-dexpression-Musique-Religion-pussy-riot-partie1

De nombreuses vidéos et documents montrent qu’en Russie, le débat y compris à la télévision, les manifestations pour ( ou contre) les Pussy Riot, existent, et les médias russes s’en font l’écho. C’est malheureusement ces médias là justement qui permettent que la provocation des Pussy Riots ou des Femen fonctionne. Car beaucoup de Russes, qui n’ont oublié ni les ravages du NKVD, ni les persécutions des orthodoxes sous l’URSS, ni les ravages de la prostitution dans l’économie désorganisée, ni le marché des « mères porteuses » d’Ukraine, sont en effet écoeurés par leur attitude. Voilà les raisons principales pour lesquelles la Russie ne se mobilise pas massivement pour plus de clémence. De la même façon, on comprend que les Russes n'ont pas envie de  "gay pride" organisées par des étrangers sur le modèle orgiaque et de mauvais goût sinon violent qui les caractérise de plus en plus http://elisseievna.blogspot.fr/2012/08/marre-de-la-gay-pride-et-des-abus-de-la.html ...

  carte de résident permanent de Nadezda Tolonnikova au Canada ( Une des trois Pussy Riot arrêtées : Pussy Riot – Maria Alekhina, Ekaterina Samoutsevitch et Nadejda Tolokonnikova )
 
La politique pro-islam des USA et de leurs suiveurs, est à la fois de soutenir les pires fauteurs d’atteintes aux  droits des femmes et des homosexuels, et de pousser à l’utilisation ces sujets pour des provocations qui ne peuvent que déclencher un retour de bâton contre eux en Russie. Voilà qui est bien loin des idéaux de leur Constitution. Les véritables féministes, les véritables défenseurs des gays et lesbiennes n’ont rien à gagner à entrer dans leur jeu.

Elisseievna  Aout 2012



Homophobe un jour de pluie ...




Il y a des jours comme cela, des jours de pluie où tout le monde vous enguirlande ...

Les uns m'accusent de propagande pour l'enfer ou de confusion des sentiments,
les autres d'être homophobe,

étant agnostique je ne peux pas dire si les premiers n'ont pas raison après tout, ( bien que je ne fasse aucune propagande : je ne partage pas l'idée que "le lesbianisme est politique", en tout cas, pas essentiellement),

comme un ou deux de mes papiers sont repris par des sites tout ce qu'il y a de papiste, on peut même m'accuser d'être "proche de" Benoit et ses amis  ...

mais, me voir accuser d'homophobie, c'est vraiment drôle ( en tout cas quand on ne me menace pas de me casser la figure pour cette raison en me disant: " c'est à cause de toi qu'on tue mes soeurs lesbiennes !) :
si je suis "proche de" certains, c'est plutôt de certaines, (jusqu'où ? - "no comment" comme disait Gainsbourg)


(Ceux qui n'aiment pas les films à l'eau de rose ne sont pas sensés regarder )
Série Lip Service : la saison 2 arrive ...










 


Les uns accusent les homos de folie, les autres  accusent les "homophobes" de "phobie" : moralité : plus on est de fous ...
et si aimer ou ne pas aimer était juste histoire de (dé)goût ? et si tous ces lecteurs d'esprit, reins et coeurs nous fichaient un peu la paix ... ?

Moi je dis que la véritable maladie mentale de notre temps, c'est la "procho-phobie" :
si être "proche de" est un crime, si parler aux gens est franchir "une ligne jaune", un "tabou", si on voit le diable "s'approcher" dès que l'on accepte d'entendre des gens vous parler, alors moi je dis que nous régressons vers la pensée magique, nous quittons le domaine de la rationalité et même du langage, et que nous embarquons dans la nef des fous,

Il ne faut pas être "proche de" : là est la nouvelle pudibonderie : cachez cette idée que je ne saurais voir ...!  là est la nouvelle magie noire qui terrorise les gens pour les éloigner les uns des autres et les empêcher de se connaitre et de se comprendre.

Je préfère être "proche de" .. tout le monde, et tout écouter, et réfléchir à ce que tous disent, que de demeurer dans je ne sais quelle pureté d'esprit pour conserver une bonne réputation auprès de demeurés.


http://www.rochester.edu/news/show.php?id=4040

 No comment - Serge Gainsbourg pour ceux qui ne connaissent pas " Obsédé ? affirmatif" (il faudrait un commentaire sur gainsbourg et l'époque, que j'ai la flemme de faire )







Islam et nazisme : comparabilité



Islam et nazisme : comparabilité

On m’a reproché, par rapport à ce texte : " http://ripostelaique.com/les-nouveaux-collaborateurs-incitent-les-juges-a-punir-les-resistants-et-les-denoncent-aux-islamistes.html" , de faire de la "réduction à Hitler" parce que je compare l’islam au nazisme, le Coran à Mein Kampf, les délateurs de critiques de l’islam aux délateurs collabos de la IIeme guerre mondiale.

Pour répondre, j’ai réuni sous dessous ces liens vers des articles montrant une petite partie des documents disponibles sur les points de comparaison de l’islam et du nazisme.

Je tiens à dire ceci :
Ce reproche est une très grave diffamation pour moi, car ce n’est rien d’autre qu’une accusation odieuse de négationisme : c’est insinuer que je me rapprocherais des petits crétins qui criaient « CRS = SS », et de tous ceux qui en comparant le IIIeme Reich et la Shoah à des phénomènes actuels qui n’ont rien de comparable, pratiquent une négation de la réalité que fut la solution finale contre les  juifs.

Non seulement c’est une diffamation, mais c’est une agression morale, émotionnelle, délibérée contre moi qui suis fille d’enfants cachés et petite fillle de résistants juifs.
Il y a peut –être des gens, comme ce ministre qui a récemment en pleine assemblée, au milieu d’un débat sur les retraites, traité une députée de « collabo », des gens qui peuvent prononcer ou entendre  ce mot sans ressentir d’émotion : ce n’est pas mon cas, ce mot, comme tous les mots et les souvenirs de la guerre, est très difficilement supportable pour moi ...

J’interdis à quiconque de prononcer cette diffamation contre moi. J’interdis à quiconque cette attaque odieuse contre moi.

La comparaison que je fais, je la fais parce que aujourdh’ui tous les éléments se mettent en place pour un nouveau génocide des juifs au nom de l’islam, je dis bien de l’islam de Mahomet, pas de l’ « islamisme » :  car les mêmes causes produisent les mêmes effets, et les textes idéologiques diabolisant les Juifs ( pas le judaïsme, je dis bien :  les Juifs) de Mahomet et ses successeurs, prennent de plus en plus de place dans les esprits de musulmans, et l’on voit des stades entiers appeler à la mise à mort des juifs, et dans les écoles d’ici, si nos journalistes s’y rendaient , ils entendraient le souhait d’un nouveau génocide … Mêmes causes mêmes effets !


J’accuse ceux qui attaquent  les critiques de l’islam, par les mensonges diffamatoires, le judiciaire et la délation, d’empêcher la prise de conscience de l’enseignement du mépris et de la violence antijuive – et anti-chrétienne, et anti-« associateurs- des textes fondamentaux de l’islam, et par là , de collaborer à la mise en marche de ce génocide. 

Toulouse n’est pas un hasard. Pour l’instant il n’y a pas de pogroms dans les pays musulmans nous fait on observer :  évidemment puisqu’ils sont des « judenrein »  depuis les années 1950 ! Pour l’instant c’est un ethnocide anti-chrétien qui a lieu dans les pays musulmans, une solution finale anti-chrétienne, contre laquelle nous ne nous mobilisons pas assez ! Beslan n’est pas un hasard. Mais contre les communautés juives d’Europe les attaques se multiplient et se multiplieront, et si Israel a le malheur de faiblir, c’est par milliers que des juifs seront déchiquetés à mains nues comme les soldats israeliens le furent à Ramallah. L’idéologie islamique de la haine pousse des êtres humains à cela.
Voici les liens :
  


Elisseievna

Avril 2012

 ICI : Pierre Cassen dénonce la "banalisation" : 




Le lynchage de ramallah par alex-h 
 http://www.dailymotion.com/video/x1x0lm_le-lynchage-de-ramallah_news




Lynchage à Ramallah

Le lynchage de ramallah par alex-h http://www.dailymotion.com/video/x1x0lm_le-lynchage-de-ramallah_news




Pour montrer la mentalité de ceux qui n'apprécient pas ma comparaison, entre les délateurs actuels et la collaoboration,  je citerai un courrier reçu d'un lecteur de mon texte, qui montre clairement ce qui gène certains de ceux qui m'accusent de "réduction  a Hitler", quand des juifs, (quand je), se plaignent de la délation actuelle  ....

" Je me demandais où l'auteur voulait en venir : et voilà... on lit : "Voici ce que j’ai écris moi sur la notion de complot, pour montrer la différence entre l’islam, dont les textes prônent explicitement et publiquement la conquête du monde selon les ordres de dieu, non pas par perversion, mais pour le soumettre à la loi d’allah », et le judaisme, à qui nul n’a pu attribuer de projet d’hégémonie qu’en inventant des faux grossiers."

Que vient faire ici l'éloge du judaïsme ? ça tombe vraiment comme un cheveu sur la soupe. Sauf quand on fait le lien : dans l'imaginaire politique imposé par la lecture gauchisante et par les associations communautaristes juives (ADL, LICRA, etc), le nazisme c''était mal parce que ça a fait du mal aux juifs (mais les dizaines de millions de morts de la 2e guerre mondiale peu importe dans leur agenda, il n'y a que des victimes élues dans cette vision ; les 70 millions de victimes non-juives des bolsheviks qui étaient des juifs, pas question de les "mémorialiser"), et dans cette "logique" une chose ne doit être considérée comme problématique que parce qu'elle peut être nocive à la communauté juive ce qui justifie de la déclarer "nazie". Or je vous rappelle qu'à date les victimes des massacres islamiques sont quantitativement très peu juives. 

La reductio ad hitlerum fonctionne à plein dans cet article.  le discours mythifié remplace la description historique et politique. Or l'analyse ne se fait pas à coups de mythes. un jour vous verrez qu'un imbécile nous déclarera que les Romains étaient nazis parce qu'ils ont rasé le temple en 70.

Les problèmes posés par l'islam (et plus largement par l'immigration de masse) à nos sociétés doivent se décrire et s'analyser spécifiquement, et non par associations d'idées au gré des agendas idéologiques des uns ou des autres.

Encore un mot, si vous le voulez bien :
J'attire votre attention sur la fausseté de ce rappel à l'idéologie victimaire que fait cet auteur. Le sionisme a été depuis la fin du XIXe siècle un projet de prise de possession d'une terre et la négation de l'existence du peuple natif de cette terre. Il a des répercussions géopolitiques catastrophiques et d'ordre impéralistes militaires (vous n'ignorez pas comment par exemple a été déclenchée en 1991 la suite des invasions de l'Iraq). Si vous connaissez un peu le Talmud, vous n'ignorez pas le lien direct entre ce dernier (et les textes protocanoniques du Dieu de colère, de meurtre et de vengeance) et le mouvement sioniste. Si vous connaissez le Talmud, vous savez ce qu'il y est dit des "goim", et comment il est préconisé de les traiter.
Que donne le judaisme à date en matière politique ? demandez aux Palestiniens, ce "peuple qui n'existe pas" comme le dit l'Etat d'Israel (peuple sur le dos duquel d'ailleurs les petits gauchos de salon autant que les cailleras de banlieue ont bâti leur agit prop personnelle --comme quoi rien n'est simple) : un projet d'extension d'espace vital, d'extermination du peuple en place explicitement énoncé, organisé et exécuté. Même le projet hitlérien n'allait pas là (cf Raul Hilberg).

Je vous invite à regarder cette video, qui collecte des citations dont vous pourrez vérifier les sources :
http://www.dailymotion.com/video/xqa8ub_qu-est-ce-que-le-sionisme-voici-la-reponse_news?start=179#from=embediframe

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