Emmanuelle : la norme de la soumission : prémonition ?























Emmanuelle : la norme de la soumission : prémonition ?

J’ai dû tomber sur la mauvaise scène du film, en regardant par hasard la télévision : celle où Emmanuelle se fait emmener par son vieux beau dans un bar d’ouvrier asiatique, et est offerte  à eux tous, en position de femelle animale.  A la même époque, il y a Histoire d’O ( peut-petre moins dangereux car très fantasmatique, encore que ..)  ou un peu plus tard, il y a aussi la scène de Klauss Kinski et Arielle Domsballe, sous l’œil de la maitresse du personnage de Kinsly attachée...
Si c’est ainsi que l’ « érotisme » a été enseigné aux français-e, je comprends mieux la génération de dingues dépravés et  tordus qui nous a mené où nous sommes.

« Emmanuelle la libérale, qui, face aux tentations, choisit toujours d’y succomber n’est pas vraiment un personnage : c’est une prise de position. »
« Elle fut, en 1974, au moment où sortit « Emmanuelle », la plus belle incarnation de cette « société libérale avancée » que souhaitait pour la France le nouveau président Giscard d’Estaing, et que tous les Français désiraient avec lui. Il n’est pas indifférent de savoir qu’Yves Rousset-Rouard, le producteur du film était en même temps un membre non négligeable de l’UDF, ce parti centriste et modéré. Les Trente glorieuses vivaient encore, et c’est une époque heureuse qui se kristeliserasous ses traits. Le bonheur n’inspire pas de grands sentiments – sauf, longtemps après, de la nostalgie. Qu’on ne pardonne l’expression : plus que sensuelle, Sylvia fut consensuelle, » Alain Riou http://cinema.nouvelobs.com/articles/19435-people-mort-de-sylvia-kristel-good-bye-emmanuelle?src=fb
Haute idée du bonheur en effet …

La génération d’entre-deux guerres avaient voulu faire des femmes des génisses, allant jusqu’à interdire toute information sur la contraception. La génération « libérale avancée », avide de main d’œuvre bon marché, a décidé que la contraception allait être libre, et a mis un maximum de femmes sur le marché de la baise, avec injonction de se soumettre aux fantasmagories variées de ces messieurs, y compris ces divers modes de soumission. Sous peine d’être taxée de prude, frigide, castratrice, mal baisée ...
En fait de libération, « mâles » et « femelles » furent ainsi sommés de réaliser toutes les divagations qui leur passaient par la tête,  d’en imaginer le plus possible, pour augmenter leur flux sanguins, et de penser que cela s’appelle « se réaliser ».
Au même moment, remarquez, il y avait le dessin animés des Shadocks, et sa fameuse  « et les Shaddocks pompaient ».  Ben les humains aussi étaient censés faire pareil : « pomper » leurs diverses fluides et flux circulatoires.
Franchement grandiose comme idéal de vie non ?
Un philosophe grec disait que le paradoxe de la maladie est qu’elle procurait le plaisir du soulagement quand la souffrance s’arrêtait ;  plus précisément, il parlait de démangeaison, disant que l’on pouvait presque espérer avoir des démangeaisons pour avoir le plaisir de les soulager en se grattant …  L’apologie de la consommation sexuelle, c’est exactement cette idiotie là … L’industrie du sexe pratique d’ailleurs depuis longtemps la technique de la mise au travail du client : plus besoin de créer le besoin, on le conditionne à créer le besoin répétitif tout seul, c’est y pas malin ?
Génération  sexiste au possible, qui  évidemment,  ayant fait le choix de recourir au ventre des femmes du tiers monde pour la reproduction, n’a pris aucun soin des femmes en tant que mères, et n’a appris que la soumission malsaine des femmes et la soumission de tous à ses boyaux.

Bien sûr, il y avait des idées anciennes, superstitieuses plus que religieuses, religieuses aussi, qui voyaient dans tout plaisir un péché. Mais il y a aussi toujours eu en même temps de la débauche par l’abus des femmes et des enfants, et au combien durant le soit disant puritain XIXeme. La vraie libération eût été de sortir de ces deux abus là, qui ne sont pas opposés mais complétementaires  puisqu’il faut bien que les femmes soient cruches et sans défense pour pouvoir se les faire sans ennuis et les jeter après usage…
Cette double soumission là, a permis que passe sans douleur et sans vaseline, la décision de faire venir des masses venues d’Afrique, un envahissement à la demande exprès des envahis, pas tous bien sûr, surtout de ceux à qui cet envahissement profitait tout d’abord, mais avec l’assentiment passif de quantité de ceux qui préféraient pendant ce temps là regarder ailleurs, au plafond notamment.
Mais la soumission c’est comme la drogue, au début cela peut ennivrer,  mais ensuite vient le bad trip …


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire