Avortement : Images et témoignages pour un débat


L'avortement pose un problème moral sur la vie, la mort, la souffrance.
Pour les opposants à l'avortement la mise à mort d'un être humain, conçu, est une horreur, dès sa conception. Pour eux, la vie vaut toujours mieux, et il existe toujours des solutions dans la vie.
Pour les partisans du droit d'avorter, la souffrance d'une femme obligée de continuer sa grossesse et de l'enfant né ainsi, sont pires que la mort.

Il n'y a pas de moyen terme : on tue ou on ne tue pas ... Mais il y a des stades dans le développement de l'être humain, où la souffrance n'est pas la même.

Les lois interdisant aux femmes d'avorter et aux médecins de les y aider, conduisent des femmes à la mort, souvent dans des conditions de souffrance effarantes.
Les lois interdisant la diffusion des connaissances sur le corps des femmes, le corps humain, la sexualité et la reproduction, ou l'interdiction de l'accouchement sous X ou la contraception, conduisent aussi à des souffrances, pour les femmes et les enfants.

Mais l'impératif du "jouir sans entrave" : ... aussi ...
Outre l'aspect moral et psychologique, l'avortement pose quantité de problèmes, est lié à quantité de problèmes médicaux, économiques, financiers, politiques (trop longs à expliquer maintenant) : ce qui est présenté comme législation "libérale" et "féministe", est souvent en fait "hyperlibéral", conforme au confort purement matériel des hommes et aux lois du marché, mais nocif pour les femmes et les enfants, pour certaines femmes et leurs enfants ...

les semaines indiquées ne sont pas précises : selon les sources il y a une variation de 2 semaines ...

ANNA GEDDE BEBE FOETUS

32 SEMAINES


GROSSESSE
"...je recevais une maman qui me raconta qu'elle avait dans les premiers jours de sa grossesse réfléchit à la question d'avorter. Elle avait senti dans son ventre la vie de son enfant très tôt, dès le début de sa gestation, et lorsqu'au bout de quatre mois elle commençait à se poser sérieusement la question d'une IVG, l'enfant s'est soudainement arrêté de bouger en elle. Durant sa prise de décision qui dura une dizaine de jours le fœtus fit le mort. Elle ne l'a plus ressentit jusqu'à ce que son choix fût arrêté de ne pas le tuer. Elle m'a précisé que c'était de l'ordre de l'immédiateté. Son enfant bougea à nouveau dans son ventre au moment même de sa prise de décision de le laisser vivre". témoignage d'un médecin "pro-vie"

20 SEMAINES


AVORTEMENT +16 SEMAINES

4-5 MOIS














16 SEMAINES



14 SEMAINES (8.7CM-43 GRAMS)


12 SEMAINES



10 SEMAINES

 9 SEMAINES


8 SEMAINES 


6 SEMAINES
 

6 SEMAINES



 5 SEMAINES

4 SEMAINES




4 SEMAINES



2 SEMAINES



OEUF



 AU COMMENCEMENT ....
http://reformesfeministes.blogspot.fr/2012/05/quant-des-scientifiques-etudient-enfin.html


Témoignages de femmes ayant avorté, de médecins, de bénévoles du Planning Familial, sur leur expérience et ... sur les femmes mortes d'avoir avorté quand l'avortement était interdit.



Xavière Gauthier : extraits du livre : 

«  Ma tante me faisait honte d’avoir eu quatre enfants en quatre ans. Parce que, si j’étais attrapée, c’est parce que j’avais eu du plaisir »
« Clotilde a gardé la sonde plusieurs heures … son état a aboutit à une septicémie …Elle a été consciente jusqu’à la fin … il y a eu huit jours de souffrance, puis d’agonie. »
Ecole de sages-femmes en 1970 : « Toutes, on appréhendait les gardes du vendre et du samedi, car les avortées arrivaient dans un état épouvantable. Elles faisaient leur manœuvres abortives ne fin de semaine, espérant reprendre le travail le lundi… Combien j’en ai vu mourir de femmes ! »
«  Les médecins faisaient des curetages à vif, pour punir les femmes »
«  j’avais 17 ans, le garçon était très beau, il voulait aussi que j’avorte, je l’ai fait à contre-cœur, j’étais enceinte de presque quatre mois …Une chose horrible (ou peut-être que c’est un fantasme ?) : j’ai senti que cet enfant se détachait de moi, qu’il y avait comme un décrochage. J’ai pleuré toute la nuit. J’aurais adoré avoir cet enfant. J’aurais voulu en avoir plein. J’en ai trois maintenant. »






Olivia Benhamou : extraits du livre : 

« Monsieur, quand une meuf elle veut pas, est ce qu’on peut se la faire à deux, un qui la tient et l’autre qui se la fait ? »
«  Rendre la pilule du lendemain gratuite pour les mineures et ne pas faire la même chose pour la pilule contraceptive, c’est aberrant. »
«  Dans un établissement, l’une des anesthésiste du bloc gynéco a décidé de ne plus faire d’anesthésie aux femmes qui en seraient à leur troisième avortement. »
«  aux Pays-bas où la pilule est pratiquement gratuite, 95 adolescentes sur 100 sont protégées, la fréquence des IVG est la plus basse du monde »  
Commentaire d’Yvonne Knibhieler : «  Cette situation est essentiellement due à l’importance que les Néerlandais attachent à l’éducation sexuelle en lui accordant toute l’attention qu’elle mérite. À tous les âges, les jeunes, garçons et filles, apprennent qu’il est très important de maîtriser la fécondité. »


http://clio.revues.org/1491  :  Lecture du livre de Olivia Benhamou par Yvonne Knibhieler



Années 2000 ...
" J'avais 22 ans et je suis tombée enceinte suite à un oubli de pilule ... Comment garder un enfant alors que je n'avais pas de travail, deux loyers en retard et alors  que j'étais si mal que  j'avais fait plusieurs séjours à l'hopital ? Sans compter le père qui ne voulait absolument pas d'enfant, qui m'a fait énormément de mal ... Je  me voyais mal avoir un enfant sans père et lui dire à 15 ans : Je suis désolée, chéri, ton père n'a jamais voulu de toi, il m'a fait beaucoup de mal".
" J'ai avorté à plusieurs reprises car je ne supportais pas la pilule et aucun médecin ne voulait me mettre de stérilet..même si avorter n'était pas une partie de plaisir (hospitalisation, douleurs), je n'étais pas prête à avoir des enfants. Le jour où j'ai décidé d'avoir un enfant, j'ai été enceinte dans le mois qui a suivi. il m'a  fallu du temps pour me sentir prête à devenir mère."
" L'aspiration fut la douleur la plus insupportable qu'il m'ait été donné d'endurer. Mon copain venu me soutenir n'a pas été autorisé à entrer avec moi et m'a entendu hurler de l'extérieur...En face de moi : indifférence, mépris."
"J'étais en colère contre le gynécologue, qui m'a parlé comme à une trépané, puis a fait entrer trois interne pour qu'ils se fassent la main sur moi, jeune femme de 17 ans, nue, les pieds dans les étriers"
"Le gynéco met mon ami manu militari à la porte .. l'examen (échographie intra-vaginale) est très douloureux, je me tords de douleur.. il m'annonce qu'il ne voit pas le foetus et me lance  "vous croyez quoi ? qu'une fausse couche est une partie de jambes en l'air ? il fallait y penser avant, mademoiselle.." ..La douleur augmente, je vais le lendemain aux urgences, un jeune médecin m'explique qu'il semblerait que je fasse une grossesse extra-utérine. Je suis opérée en urgence .. j'aurais pu faire une hémorragie et perdre la vie".
Une bénévole du Planning sur l'écoute des femmes venant au planning  : " Il ne faut surtout pas leur demander pourquoi elles avortent, chacun son choix, pas besoin de se justifier" "Il ne faut porter aucun jugement sur son envie, sa décision. Il est également préférable de ne pas parler de bébé mais de début de grossesse, même ce mot là les froisse quelquefois...il m'est arrivé de proposer à une femme qui venait pour une IVG de continuer sa grossesse car c'était de toute évidence trop dur pour elle. Quelquefois avorter peut devenir une norme lorsque cela arrange certains, c'est le revers de la médaille."


http://blog.jevaisbienmerci.net/  Site du livre "J'ai avorté et je vais bien"


Exemple de clip de responsabilisation des hommes, réalisé par des anti-IVG/pro-vie, qui parait répondre au souhait d'Yvonne Knibhieler, et que l'on ne peut que souhaiter voir diffuser, que l'on soit pour ou contre la liberté d'avorter :  http://youtu.be/TrIzFUhdW6c    http://youtu.be/hYZjRaOMpFk


AVANT LA LOI WEIL ...

Quand j’étais étudiante en médecine, avant la loi Weil, j’ai vu dans le service de maternité où j’étais en stage, une femme mourir du tétanos (une mort absolument horrible par épuisement progressif dans des contractures terribles ) suite à une tentative d’avortement avec des aiguilles à tricoter, une autre de septicémie suite aux bricolages infects d’un avorteur, une petite jeune fille de 14 ans, enceinte des oeuvres de son père, qui avait raté sa tentative, obligée de garder sa grossesse et murée dans le silence…et tant d’autres.
Lorsque la loi Weil est sortie, j’ai ressenti comme un immense soulagement. C’est ainsi.
Je vois à ma consultation des femmes que je ne juge pas. Certaines ont cru faire le bon calcul de la période féconde et se sont trompées ; d’autres avaient une contraception qui a été mise en échec (cela arrive avec la pilule correctement prise), d’autres n’ont pas de contraception et ont commis une imprudence qu’elles regrettent amèrement (l’erreur est humaine). Je comprends la femme qui ne veut pas d’une grossesse lorsqu’elle a de grosses difficultés de couple même si elle a le tort de n’avoir pas utilisé de contraception. Je comprends la petite jeune fille de 16 ans sans repère (tellement fréquent), qui découvre la sexualité par hasard, à qui ses parents n’ont rien appris, rien expliqué, qui n’est pas capable de se diriger elle-même dans la vie.
Il arrive -le plus rare- que ce soit une jeune femme qui utilise l’interruption de grossesse comme une contraception: là je ne me retiens pas de dire le fond de ma pensée, ce qui ne sert d’ailleurs pas à grand chose, tant l’intéressée est remplie de son « droit à ».
Je terminerai en disant que pour la grande majorité des femmes, la décision est difficile à prendre, douloureuse, et qu’elles pleurent souvent devant moi. Des femmes qui ensuite portent en elles une grande culpabilité j’en ai rencontré, mais assez rarement je dois dire.
Je pense qu’il n’y a pas à avoir d’idées toutes faites sur ce douloureux problème, mais à se battre comme je le fais pour que la contraception soit mieux comprise et mieux appliquée. Et surtout que chaque parent s’occupe de l’éducation de son enfant afin que chaque décision importante de sa vie, il la prenne en en mesurant les conséquences.
Erinye
21 août 2012 at 05:44
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